Asexuel : comprendre la sexualité et le désir sexuel chez les personnes asexuelles
Vous vous interrogez sur l’asexualité, peut-être pour mieux comprendre vos propres ressentis ou ceux d’un proche. Dans un monde où la sexualité est souvent mise en avant, il peut être difficile de se reconnaître ou d’expliquer ce que l’on vit. Cet article est là pour vous apporter des réponses et vous rassurer : votre expérience est valide, et vous n’êtes pas seul(e).
Qu’est-ce que l’asexualité ?
L’asexualité est une orientation sexuelle souvent méconnue qui désigne l’absence d’attirance sexuelle envers autrui. Cela peut sembler déroutant dans une société où la sexualité occupe une place importante, mais c’est une manière tout à fait naturelle de vivre sa vie. Les personnes asexuelles, parfois appelées "Ace", ne ressentent pas ce besoin ou cette envie d’une connexion sexuelle avec quelqu’un, et c’est tout à fait normal. Cela ne signifie pas pour autant qu’elles n’éprouvent pas de plaisir, n’ont pas de libido, ou qu’elles ne souhaitent pas avoir de relations intimes ou amoureuses.
L’asexualité : un spectre d’expériences
Il est également important de savoir que l’asexualité s’inscrit dans un spectre. Certaines personnes se définissent comme demisexuelles, ressentant une attirance sexuelle uniquement lorsqu’un lien émotionnel fort est établi. D’autres, appelées greysexuelles, ressentent une attirance sexuelle de manière très rare ou dans des circonstances spécifiques. Depuis 2017, l’asexualité est reconnue comme une orientation sexuelle à part entière et fait partie intégrante de la communauté LGBTQIA+, où le "A" représente les personnes asexuelles.
Différences avec l’abstinence et le célibat
Une chose essentielle à comprendre est que l’asexualité n’est pas un choix, contrairement à l’abstinence ou au célibat. Ces derniers sont souvent liés à des décisions personnelles, culturelles ou religieuses. Par exemple, une personne qui pratique l’abstinence peut ressentir une attirance sexuelle mais choisir de ne pas l’exprimer physiquement. En revanche, les personnes asexuelles ne ressentent pas ce type d’attirance de manière innée, ce qui ne signifie en rien qu’elles manquent quelque chose. Elles vivent simplement leur vie différemment, avec leur propre façon d’aimer et d’interagir avec les autres.
Les mythes et idées reçues sur l’asexualité
Il existe encore de nombreuses idées reçues sur l’asexualité, qui peuvent être blessantes ou créer des malentendus. Comprendre ces mythes et les déconstruire est une étape importante pour mieux respecter et soutenir les personnes asexuelles.
« Les asexuels n’ont pas de sexualité. »
« Ils n’ont pas rencontré la bonne personne. »
Ce mythe peut sembler anodin, mais il est particulièrement frustrant pour les personnes asexuelles. Il renforce l’idée qu’elles sont « en attente » ou qu’elles finissent par changer si elles rencontrent quelqu’un de « spécial ». En réalité, l’asexualité n’a rien à voir avec les circonstances extérieures ou les relations passées. Il s’agit d’une orientation sexuelle qui fait partie intégrante de leur identité. Insinuer que cette orientation pourrait disparaître peut leur faire ressentir un manque de compréhension ou de reconnaissance.
« C’est un trouble ou une maladie. »
Longtemps, l’asexualité a été perçue comme un problème à résoudre, ce qui a causé beaucoup de mal à ceux qui la vivaient. Pourtant, ce n’est ni un trouble, ni une pathologie. Depuis 2013, elle n’est plus considérée comme un trouble de santé mentale par les experts. Les personnes asexuelles sont en parfaite santé et n’ont pas besoin de « traitement ». Ce type de stéréotype peut générer une stigmatisation qui pousse certaines personnes à douter d’elles-mêmes ou à éviter d’en parler.
L’impact des idées reçues sur la santé mentale
Ces stéréotypes, même s’ils semblent inoffensifs, peuvent avoir un impact réel sur la santé mentale et l’estime de soi. Les personnes asexuelles peuvent se sentir isolées, incomprises, ou même remises en question dans leur identité. Entendre des phrases comme « Tu finiras par changer » ou « Ce n’est pas normal » peut les pousser à se renfermer ou à douter de leur propre valeur.
C’est pourquoi il est si important de reconnaître que l’asexualité est une orientation valide, comme toute autre, et de soutenir les personnes asexuelles dans leur parcours. Leur offrir un espace de discussion ouvert et sans jugement, que ce soit entre proches ou avec un thérapeute, peut vraiment faire la différence. Vous êtes toujours libres de vivre et d’aimer à votre manière, sans avoir à justifier qui vous êtes.
Comment vivre son asexualité dans une société hypersexualisée ?
Dans un monde où la sexualité semble omniprésente – dans les publicités, les films, ou même les conversations de tous les jours – être asexuel peut parfois donner l’impression de ne pas avoir sa place. Pourtant, vivre pleinement son asexualité est tout à fait possible, même face à ces pressions sociales.
Les défis quotidiens
La société valorise souvent la sexualité comme une norme ou une étape incontournable du bonheur. Cela peut amener les personnes asexuelles à se sentir isolées ou à penser qu’elles doivent se justifier. Ces pressions peuvent se manifester dans des conversations maladroites, des attentes non dites ou des idées reçues sur ce qui constitue une vie épanouie.
Dans les relations amoureuses, le défi est parfois encore plus grand. Comment expliquer à un partenaire que vous ne ressentez pas d’attirance sexuelle, sans qu’il ou elle se sente rejeté ? Tout repose sur une communication honnête et bienveillante. Partager vos ressentis, vos besoins et vos limites peut aider à créer une relation fondée sur la compréhension mutuelle. Un couple, qu’il soit asexuel ou non, peut s’épanouir en trouvant son propre équilibre, loin des normes imposées par la société.
Comment la thérapie en ligne peut aider
Si ces défis vous semblent pesants, sachez que vous n’avez pas à les affronter seul(e). La thérapie en ligne peut être un excellent moyen de trouver un soutien adapté à vos besoins. Parler à un thérapeute permet d’explorer vos sentiments, de mieux comprendre votre identité, et de surmonter les jugements externes. Vous pouvez aborder des sujets sensibles à votre rythme, depuis chez vous, dans un espace sécurisant et sans pression extérieure.
Avec la thérapie en ligne, vous pouvez aussi apprendre à mieux naviguer dans vos relations, qu’elles soient amoureuses ou familiales. Un thérapeute peut vous guider pour exprimer vos besoins avec clarté et assurance, tout en aidant vos proches à mieux comprendre votre expérience.
Quelle que soit votre situation, rappelez-vous que votre orientation est valide et mérite d’être respectée. Vous êtes unique, et vivre votre vérité, à votre manière, est ce qui compte le plus. Vous n’êtes pas seul(e), et des solutions existent pour vous accompagner dans ce cheminement.
L’asexualité et les relations de couple
L’asexualité n’exclut pas les relations romantiques. Les sentiments amoureux, l’attachement, et le désir de partager sa vie avec quelqu’un sont autant de choses que les personnes asexuelles peuvent ressentir, tout comme n’importe qui d’autre. Ce qui importe, c’est de trouver un équilibre dans la relation, en respectant les besoins et les limites de chacun.
Parler de vos attentes dès le début peut faire une grande différence. Si vous êtes asexuel, il peut être utile d’expliquer ce que cela signifie pour vous, de partager vos ressentis et de poser des limites claires. Par exemple, certaines personnes asexuelles choisissent de ne pas avoir de rapports sexuels, tandis que d’autres sont ouvertes à en avoir dans le cadre d’une relation amoureuse. Il n’y a pas de « bonne » ou de « mauvaise » façon de vivre une relation, tant que les deux partenaires sont en phase.
Les compromis jouent aussi un rôle important, notamment dans les couples où l’un des partenaires est allosexuel (attiré sexuellement par les autres). Trouver des façons d’exprimer l’intimité et l’affection – par des gestes, des mots ou des activités partagées – peut renforcer les liens et permettre au couple de s’épanouir.
En résumé
Il peut être apaisant et enrichissant de trouver un espace où explorer ces questions en toute sérénité. La thérapie en ligne offre cette possibilité : un lieu où vous pouvez parler librement, clarifier vos sentiments et travailler sur les défis qui se présentent à vous, qu’ils soient sociaux ou relationnels. Avec un soutien adapté et une écoute bienveillante, il est tout à fait possible de trouver votre équilibre et de bâtir des relations qui vous ressemblent. Vous méritez d’être pleinement vous-même, compris et respecté.
C’est quoi une personne asexuée ?
Une personne asexuée, ou asexuelle, est quelqu’un(e) qui ne ressent pas d’attirance sexuelle envers d’autres personnes. Cela ne veut pas dire qu’elle n’a pas de sentiments amoureux ou qu’elle ne peut pas profiter de moments intimes. Chaque personne asexuelle a sa propre expérience, et il n’y a pas de manière unique de vivre cette orientation.
Comment savoir si je suis asexuel ?
Si vous ne ressentez pas d’attirance sexuelle envers qui que ce soit et que cela correspond à ce que vous ressentez depuis longtemps, vous pourriez vous reconnaître dans l’asexualité. Cela peut aussi impliquer des nuances, comme ressentir une attirance uniquement dans certaines conditions ou très rarement. Prendre le temps de réfléchir à vos ressentis, ou en parler avec un thérapeute, peut vous aider à mieux comprendre.
Comment faire quand on est asexué ?
Être asexuel ne signifie pas que vous devez changer quoi que ce soit. Vivez votre vie à votre rythme et selon vos propres besoins. L’important est de vous entourer de personnes qui respectent et comprennent qui vous êtes. Si vous êtes en couple, la communication ouverte avec votre partenaire peut vous aider à construire une relation qui fonctionne pour vous deux.
Comment devenir asexuel ?
L’asexualité n’est pas quelque chose que l’on choisit ou que l’on peut devenir, tout comme on ne choisit pas d’être hétérosexuel ou homosexuel. C’est une orientation qui fait partie de votre identité. Si vous ressentez une absence d’attirance sexuelle et que cela vous fait questionner, il peut être utile d’en parler avec quelqu’un en qui vous avez confiance.
Quelles sont les conséquences d’une femme qui ne fait pas l’amour ?
Ne pas avoir de relations sexuelles n’a pas de conséquences négatives en soi. Ce qui compte, c’est comment vous vous sentez par rapport à cela. Si cela vous convient et que vous êtes en paix avec votre choix ou votre orientation, il n’y a aucune raison de s’inquiéter.
Comment s’appelle une personne qui n’a pas envie de faire l’amour ?
On peut parler d’une personne asexuelle si cette absence d’envie est durable et fait partie de son identité. Si c’est quelque chose de temporaire ou lié à des circonstances spécifiques, cela peut être simplement une baisse de désir, ce qui est également normal.
Est-ce qu’une femme peut rester longtemps sans faire l’amour ?
Bien sûr. Tout dépend des besoins et des envies de chacun. Il n’y a pas de règle universelle, et ne pas avoir de relations sexuelles n’a aucune incidence négative sur votre santé, tant que vous vous sentez bien dans votre vie.
Comment s’appellent les couples qui ne font pas l’amour ?
On parle parfois de couples asexuels ou de couples dans une relation sans sexe. Ces couples peuvent être tout aussi épanouis que d’autres, car ils construisent leur bonheur sur d’autres bases, comme la complicité, l’affection, ou les projets partagés.
Pourquoi est-ce que je deviens asexuel ?
L’asexualité n’est pas quelque chose que l’on devient. C’est une orientation sexuelle qui fait partie de vous. Si vous ressentez une absence d’attirance sexuelle récente, cela peut être lié à des facteurs comme le stress, des expériences passées ou d’autres raisons personnelles. Dans ce cas, en parler avec un professionnel peut vous aider à explorer ce que vous ressentez.
Est-ce que les asexuels font l’amour ?
Certaines personnes asexuelles choisissent d’avoir des relations sexuelles pour différentes raisons, comme le plaisir, la curiosité ou pour répondre aux besoins de leur partenaire. D’autres préfèrent ne pas en avoir. L’important est que chaque personne vive sa sexualité ou son absence de sexualité de manière authentique, selon ses propres désirs et choix.
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